L’impact de la pandémie de la COVID-19 a été immédiat et de longue durée, et les entreprises ont dû ajuster la manière dont leurs activités se déroulent. Du point de vue de la population générale, l’impact a été assez évident ; du port du masque à la désinfection constante des mains, en passant par la minimisation des contacts avec de nombreuses personnes. L’un des aspects qui est souvent négligé est l’impact que la pandémie a eu sur les rongeurs, car ces espèces nuisibles ont dû s’adapter comme tout le monde.

Impact général des rongeurs

L’un des impacts écologiques de la pandémie de la COVID-19 sur les rongeurs (rats et souris) est l’épuisement des ressources. La population des rongeurs s’épanouit autour et à proximité de sources alimentaires, comme des bennes à déchets et compacteurs d’établissements de manutention d’aliments. Toutefois, pendant les fermetures causées par la pandémie, certaines ressources ont soudainement disparu, donc les rongeurs ont été obligés de se déplacer et de devenir plus audacieux pendant le jour. Ceci signifie que les résidences se trouvant à proximité de restaurants ou d’établissements de manutention d’aliments pourraient être plus propices à des infestations de rongeurs.

Généralement, après des catastrophes naturelles de courte durée, il y a une augmentation soudaine dans les populations de rongeurs (commensaux). De tels désastres éloignent souvent les humains de manière temporaire et créent ainsi des vides et des dommages structurels que les rongeurs envahissent, car la nourriture laissée derrière fait en sorte qu’il y a amplement de ressources pour développer et soutenir une croissance rapide de la population. La pandémie de la COVID-19 se qualifie comme une catastrophe naturelle, mais son impact sur les rongeurs est différent — il a l’effet opposé — la fermeture des commerces!

Des preuves anecdotiques démontrent que les rongeurs pourraient être plus agressifs, alors que le concept de la « loi du plus fort » est devenu plus prévalent en raison d’un manque de ressources. Il y a des preuves de cannibalisme parmi les populations de rongeurs, ce qui signifie que les rats jeunes, vieux et faibles seront éliminés — l’effet domino crée une réduction des populations/colonies. De plus, les rats audacieux et agressifs sont plus susceptibles d’attaquer d’autres animaux, incluant des humains, et ils peuvent transmettre leurs gènes et leurs comportements agressifs à leurs petits. Par conséquent, nous pourrions observer des rongeurs plus agressifs qui deviennent davantage un sous-secteur dominant de la population (il n’y a pas de preuves de ceci, mais la pensée déductive nous mène à cette conclusion potentielle).  

Impact des rongeurs sur les lieux commerciaux

L’arrivée de la pandémie de la COVID-19 a entraîné la fermeture de plusieurs lieux de service alimentaire – particulièrement les restaurants, les foires alimentaires et autres lieux de restauration. Il y avait amplement de sources de nourriture et d’eau lorsque ces établissements étaient ouverts, signifiant qu’il n’y avait pas de concurrence pour ces espèces nuisibles. Lorsque ces lieux ont été fermés, voici ce qui est survenu :

Les rues tranquilles étaient synonymes de liberté pour les rongeurs et ils pouvaient se déplacer sans hésitation. Ces rongeurs sont sortis de leur cachette et erraient dans les rues à la recherche de nourriture. Ainsi, il y a eu une augmentation des observations et des activités de rongeurs, ce qui pourrait être mal interprété comme une augmentation de la population de rongeurs, mais ce n’est pas le cas. Cette augmentation d’observations ne signifie pas nécessairement une augmentation de la population de rongeurs.

Dans certains établissements commerciaux dotés d’aliments qui ont été fermés, car ils ont été jugés comme étant non essentiels, l’absence d’humains et la présence potentielle d’aliments laissés sur les étagères ou dans les entrepôts attiraient les rongeurs et leurs offraient un habitat et des conditions de reproduction optimales. Ainsi, il pourrait y avoir une explosion de populations dans certains « points chauds » fermés.

Cette augmentation de l’activité des rongeurs a entraîné une augmentation des ectoparasites que l’on retrouve sur des rats et d’autres rongeurs, comme des puces, des mites et des tiques qui peuvent potentiellement infester des lieux/bâtiments. Comme ces rongeurs ont migré vers de nouveaux lieux, ils ont le potentiel de propager les parasites à de nouveaux territoires, possiblement dans les restaurants vides et autres espaces désertés.

Impact des rongeurs sur les lieux résidentiels

Les rongeurs provenant des lieux commerciaux ont migré vers des lieux résidentiels à la recherche de nourriture. Par conséquent, il y a également eu une augmentation des observations et des populations de rongeurs dans ces lieux résidentiels. Cet afflux de population a mené à une hausse de dommages causés par les rongeurs, car de plus en plus de rongeurs se réfugient à l’intérieur et autour des maisons.

Comme les résidents produisaient plus de déchets et rebuts alimentaires pendant les fermetures causées par la pandémie, cela signifiait que les rongeurs avaient amplement de sources de nourriture. Un sondage mené par la firme de recherche Caddle des laboratoires d’analyses agroalimentaires de l’Université Dalhousie a démontré que les Canadiens produisaient 13,5 % plus de déchets alimentaires pendant les fermetures liées à la pandémie qu’auparavant. L’abondance d’aliments signifie des taux de reproduction élevés et une augmentation des populations de rongeurs. C’est l’une des raisons pour lesquelles les résidents observent des rongeurs dans leurs quartiers résidentiels ; ce qui est l’effet opposé dans les lieux commerciaux.

Sujets de préoccupation potentiels

Nous ne savons pas si les changements comportements observés pendant la pandémie seront éventuellement transmis génétiquement à leurs progénitures. Si ceci survient, nous pourrions voir des rats plus agressifs et audacieux qui sont actifs pendant le jour.

La plupart des changements comportementaux ne sont pas génétiques et par conséquent, ils ne sont pas transmis. Cependant, avec le potentiel pour davantage de dommages structurels et à mesure que les saisons changent, nous pourrions observer des rongeurs qui se déplacent et qui font leurs nids à l’intérieur ainsi que la possibilité que des ectoparasites soient introduits dans de nouveaux espaces.

Si vous pensez qu’il y a un rongeur dans votre maison ou votre commerce, vos spécialistes locaux sur les rongeurs d’Orkin Canada sont là pour vous assister. Contactez Orkin Canada dès aujourd’hui!